Auteur : Patrick Graham
Lecture en : VO (Français)
Genre : Thriller
Date de sortie : 2013
Nombre de pages : 638
Ce livre m'a encore une fois été prêté. J'étais un peu sceptique, ne sachant à quoi m'attendre, mais je me suis lancée quand même. Et aucun regret, l'histoire est super et l'auteur connaît très bien la période historique qui sert de décor !
Résumé |
Alabama, 1931. La Grande Dépression et les tempêtes de poussière se sont abattues sur le sud des États-Unis, poussant les investisseurs à la ruine et jetant des milliers de familles sur les routes. Tandis que l’économie s’effondre et que des campements de réfugiés fleurissent au bord des routes, un directeur de banque est abattu par Sidney Clifford, un métayer noir. Celui-ci a tout perdu et il emporte avec lui les documents compromettants que sa victime devait remettre à la mafia. Embarqués malgré eux dans un road-movie sanglant à travers les États-Unis ravagés par la crise, Carson, adolescente rescapée du massacre de sa famille, et Sidney Clifford vont lutter pour leur vie et livrer sans le savoir une lutte sans merci contre les banques et les hommes corrompus de Washington. À mesure que la rumeur de leurs exploits se répand et que leur légende grandit dans les journaux, ils vont croiser des destins merveilleux et misérables, des vies qui se font et se défont, des fauves et des hommes.
Mon avis |
Si j'ai trouvé le début un peu longuet, l'histoire s'est emballée à partir du massacre de la famille de Carson.
Bon, le début n'est pas nul, surtout que le cadre se met en place (la Grande Dépression des années 30, le racisme aux Etats-Unis, la mafia, les banques...) mais disons que ça s'accélère à partir du moment où Sidney s'enfuit avec Carson, en transportant des documents qui pourraient faire s'effondrer Washington, les gros Parrains de la mafia (rien que ça) et mettre au jour le plus grand scandale financier de tous les temps (à côté, le crack, c'était de la rigolade). J'ai eu du mal à reposer le livre, tellement je voulais savoir s'ils allaient s'en sortir, ou si Maranzano et ses hommes allaient les rattraper.
L'apparition des autres personnages (les flics dont Strickland, les politiques, Anna Sullivan, la mafia menée par Malina...) ajoute encore plus de piment à l'histoire. Chacun d'eux est blessé par la vie, chacun à leur manière. Chacun tente de s'en sortir, mais pas toujours dans les règles (loin de là !). C'est un roman à la fois poignant et violent.
Et les personnes que Carson et Sidney croisent sur les routes, des Blancs, des Noirs, des Amish, des gens qui fuient la crise, qui quittent leur Etat pour retrouver la même chose ailleurs... ça m'a ouvert les yeux sur une période très peu reluisante de l'histoire des Etats-Unis. Bon, je ne suis pas si naïve, j'ai étudié l'histoire du pays, je sais très bien comment étaient vus les Noirs à l'époque (et comment ils le sont encore... eh oui) mais ça m'a fait mal au ventre quand même ! Au final, qui sont les fauves, qui sont les hommes ? Ca dépend des moments. Tout le monde a une part de fauve, d'instinct animal à la survie. Tuer avant d'être tué. Mais jamais gratuitement.
Associer Carson et Sidney qui doivent survivre ensemble alors qu'ils n'ont rien en commun, ni leur couleur de peau, ni leur milieu social, mais qui n'ont plus que l'un et l'autre au monde était intéressant : cela montre qu'au final on a tous besoin des autres, qui que l'on soit. On se retrouve avec eux à voyager dans l'Amérique des années 30 et on se prend à serrer les dents et à espérer qu'ils s'en sortent tous les deux. Et le coeur se réchauffe quand, à force de choisir le bien, ils deviennent des sortes de légendes que même ceux qui n'ont plus rien tentent d'aider.
Le point négatif, peut être, est justement cela : c'est très manichéen, y'a les très méchants d'un côté et les très gentils de l'autre. Mais si ce n'est que ça, on pardonne et on achète le roman !
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